Retórica y ficción narrativa de la Ilustración a los romanticismos

Finitio. Definición francés

GREIMAS, A. J. ; Joseph COURTÉS.  Sémiotique. Dictionnaire raisonné de la théorie du langage. Paris: Classiques Hachette, 1979.

Greimas y Courtés, 1979

Définition

1. Identifiée à la paraphrase*, la définition correspond à une opération métalinguistique (ou à son résultat) qui va soit d´un terme à sa définition (en expansion), soit d´u syntagme ( ou d´une unité textuelle) à sa dénomination*, ce mouvement, à double sens, est lié à l’activité du langage qui joue sur l´élasticité* du discours grâce au rapport expansion / condensation.

2. La définition au sens restreint, emprunte généralement les limites d´une phrase ou d’un syntagme (nominal ou verbal). On pourra distinguer au moins trois classes de définitions dans les langues naturelles : les définitions taxinomiques, constituées par l’ensemble des qualifications, les définitions fonctionnelles qui, en précisant, par exemple, ce à quoi sert une chose, renvoient à sa valeur d´usage (ou à un programme narratif d´usage correspondant), et les définitions par génération qui expliquent les objets par leur mode de production. Du point de vue sémantique, la définition d´un sémème consiste dans sa décomposition en sèmes et dans la détermination de leurs relations réciproques. En suivant la tradition, B. Pottier pose une distinction entre sème génériques et sèmes spécifiques: si la  base générique est trop faible ou trop générale, obligeant de ce fait à fonder l´équivalence sur les seuls sèmes spécifiques, nous parlerons alors de définition oblique.

3. Comme paraphrase, la définition est soit scientifique, soit non scientifique. La paraphrase non scientifique caractérise le fonctionnement quotidien du discours où la relation entre dénomination et définition est une simple équivalence (identité sémique partielle) ; en revanche, la paraphrase scientifique s´inscrit au niveau du métalangage et appelle une identité totale.

4. Au sens large et scientifique, la définition s´identifie, à la limite, à la description: le récit, par exemple, n´est défini qu`à la suite de la mise à jour de l´ensemble des variables et de la détermination de leurs corrélations. C´est pourquoi, sur le plan de la démarche pratique, la définition ne précède pas l´analyse, mais la suit.

5. Pour L. Hjelmslev, la définition est une division du contenu ou de l´expression d´un signe. Il propose de distinguer : a) les définitions formelles qui n´ont pour but «ni d’épuiser la compréhension des objets, ni même de préciser leur extension, mais seulement de les organiser corrélativement à d´autres objets définis ou présupposés en tant que concepts fondamentaux» ; et b) les définitions opérationnelles, employées à titre provisoire, et dont, seules, certaines, «à un stade plus avancé, se transformeront en définitions formelles».

6. Toute théorie comporte un certain nombre de concepts non définis ou non définissables, de postulats, dont elle a nécessairement besoin pour son articulation et sa cohérence. Il lui revient, toutefois, comme le rappelle Hjelmslev, «de pousser les définitions aussi loin que possible et d´introduire partout des définitions préalables avant celles qui les présupposent», Les concepts posés au départ comme postulats doivent être au moins intégrés dans un réseau d´inter définitions, qui garantit la cohérence interne du système : ainsi, par exemple, expression et contenu sont solidaires, car ils se présupposent nécessairement l´un l´autre dans la fonction sémiotique.