ALLETZ, P. A. Modèles d´éloquence ou les traits brillants des orateurs françois les plus célèbres. Paris: Chez Belin, 1805.
Alletz 1805
[p. 38-40] L’Antithèse est un certain arrangement et rapport des paroles qui placées avec art et justesse dans un certain ordre, se répondent mutuellement les unes aux autres, et, par cette espèce de symmétrie, flattent agréablement l’oreille et l´esprit.
Lorsque les antithèses sont bien ménagées, elles plaisent infiniment dans les ouvrages d’esprit ; mais ces figures doivent être employées avec circonspection, et l´usage trop fréquent en seroit un abus, parce que plus l´art et l´étude s y montrent, plus l´affectation se fait sentir et devient vicieuse.
[p. 447] … L´Antithèse consistant dans l´opposition et le contraste des pensées ou des membres d´une phrase, la prononciation doit faire sentir cette opposition, exprimer ce contraste.
DU MARSAIS, C. Traité des tropes pour servir d’introduction à la rhétorique et a la logique. Nouv. ed. publiée par M. Formey. Leipsic: Chez la veuve Garpard Fritsch, 1757.
Du Marsais. 1757
No existe la figura Antithèse
DU MARSAIS, C. et BATTEUX. Des tropes et de la construction oratoire. Tulle: Chirac, 1793.
Du Marsais et Batteux. 1793
[p. 6] L´Antithèse, par exemple, est distinguée des autres manières de parler, en ce que dans cet assemblage de mots qui forment l´antithèse, les mots sont oposés les uns aux autres; ainsi quand on rencontre des exemples de ces sortes d’oppositions de mots, on les raporte à l’antithèse.
Encyclopédie Méthodique. Grammaire et littérature. 3 vols. Paris: Chez Panckoucke Libraire, 1782.
Encyclopédie Méthodique. 1782. 1: 201-206
[p. 201] Figure qui consiste à opposer des pensées les unes aux autres, pour leur donner plus de jour.
[p. 203] L´Antithèse exprime un rapport d´opposition entre des objets différents; ou, dans un même objet, entre ses qualités, ou ses façons d´être ou d´agir: ainsi, tantôt elle réunit les contraires sous un rapport commun; tantôt elle présente la même chose sous deux rapports contraires.
L´Antithèse est souvent un trait de délicatesse ou de finesse épigrammatique. Mais souvent aussi l´Antithèfe prend le ton le plus haut; & l´Éloquence, la Poésie héroïque, la Tragédie elle même, peuvent l´admettre fans s´avilir.
II en est de l´Antithèse, comme de toutes les figures de Rhétorique: lorsque la circonstance les amène & que le sentiment les place, elles donnent au style plus de grâce & plus de beauté. II faut prendre garde seulement que l´esprit ne se fasse pas une habitude de certains tours de pensée & d´expression, qui, trop fréquents, cesseroient d´être naturels.
L´Antithèse est une figure de pensée par combinaison, qui, dans la même période ou dans la même tirade, met en opposition des choses contraires, soit par le fonds des pensées, soit par le tour de l´expression.
Le mot Antithèse est grec, (Contrapofitio, Oppofitio ). RR ( contra ) & ( pofitio ) de ???? ( pono ). Ce nom, pris ainsi, caractérise très-bien la figure dont on vient de rendre compte: mais il paroît que les anciens la désignoient seulement par le nom singulier ( Contrapofitum ), ou par le pluriel ( Contrapofita ); Cicéron & Quintilien n´en parlent pas autrement. On donnoit au mot une autre signification, tirée de ce que signifie quelquefois pro ( pour ); & voici comment S. Isidore de Séville explique les deux sens: ANTITHESIS, contraria pofitio litterœ pro aliâ lìtterà; impeto pro impetu, & olli pro illi. ( Origin. I. xxxiv. ) ANTITHETA, quœ latine Contrapofita appellantur; quae, dum ex adverjo ponuntur, senteniiœ pulchritudinem faciunt, & in osnamento locutionis decentisfima existunt. ( Origin. II. xxj. )
L´Usage a tellement prévalu aujourdhui, pour donner à la figure de pensée le nom d´Antithèse, qu´il n´est pas possible de le changer. Mais on le conserveroit abusivement à la figure de Diction qui met une lettre à la place d´une autre; & comme on en parle moins que de la première, il est plus facile de changer l´usage à cet égard: je proposa aux gens de l´art de l´appeler Commutation. Voy. ce mot. ) ( M. BEAUZÉE. )
FÉNELON, Fr. Dialogues sur l’eloquence en général et sur celle de la chaire en particulier. Amsterdam: Chez J. Frederic Bernard, 1718.
No existe la figura Antithèse
GAUTIER, Th. Histoire du Romantisme. París: Charpentier et Cie, Librairie Éditeurs, 1874.
No existe la figura Antithèse
HUET, P. Traité de l’origine des romans. Paris: Chez N.L. Desessarts, 1798.
No existe la figura Antithèse
LAMY, B. La Rhétorique ou l’art de parler. 6ª ed. La Haye: Chez Pierre Paupie, 1737
[p. 155] Les Antithèses ou oppositions, les comparaisons, les similitudes qui font des figures propres à représenter les choses avec clarté, font les effets de cette forte impression que fait sur nous l´objet de la passion qui nous anime; & dont par conséquent il est facile de parler clairement & exactement; l´ayant présent devant les yeux de l´ame. On fait que les choses opposées se font appercevoir les unes les autres: la blancheur éclate auprès de la noirceur.
MAURY, J. S. Essai sur l’éloquence de la chaire. Nouv. ed. Paris: Belin-Mandar et Devaux Libraires, 1827.
no existe la figura
RAPIN, R . Réflexions sur l´usage de l´éloquence de ce temps. Paris: C. Barbin et F. Huguet, 1671.
No existe la figura